"On danse. Je tiens sa taille fine et plonge mon visage dans sa chevelure. Elle repose sa tête contre ma poitrine et ferme les yeux. Nos pieds suivent le rythme des percussions. notre ferveur gémit avec les violons, nos coeurs se déchirent avec la trompette.
Nous dansons, nous chavirons, nous nous blottissons.
Le royaume des morts est-il aussi merveilleux que celui du désir? Le fleuve des larmes traverse t'il le royaume des morts? La barque du désir navigue-t-elle sur le fleuve des larmes, traverse t'elle la vallée de la mort pour rejoindre l'océan de l'éternité? 
La trompette expire. De nouveau je perçois la rumeur de la foule."

Sebhat Ghèbrè-Egziabhér, Les nuits d'Addis-Abeba.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire