Folklore


Chère Karen Dalton,

Je me permet de dédier ce dessin à ta mémoire. 
A travers l'océan et les années, ce chant traditionnel réadapté par tes soins, Katie Cruel, sortie en 1971 sur l'album In My Own Time, a pénétré d'un grand SCHLAM ma petite personne, et n'en sortira plus même pour toute une fortune, comme dirait l'ami George.
Tu avais apparemment une trouille bleue des enregistrements en studio, ce qui nous vaut un bien maigre héritage sonore de ta part. Interprète, tu es à mes yeux la parfaite incarnation de la denomination "Folk", messagère d'un patrimoine oral et musical d'une génération à l'autre, sans autres prétentions qu'être dans l'instant pour toi et tes proches, dû bien entendu en partie à ce bon vieux temps où l'on ne cherchait pas à transformer la personne assidue et passionnée dans son art en boule de plasma illuminant nécessairement le coeur de milliard d'individus, ainsi que le cours de la bourse. D'ailleurs les hommages à ton égard abondent de la part de tes pairs, Bob Dylan ou autre Nick Cave.     
Je me dois de t'avouer enfin ma nette préférence pour ton premier et seul autre album, It's So Hard to Tell Who's Going to Love You the Best, de 1969, mais ça bon. Enfin. Tu vois quoi, j'ose espérer que tu ne m'en tiendras pas rigueur...
Des bisous, et au plaisir!



Memo


"Qu'on se souvienne de l'étymologie, une fois encore, qui fait découler le travail du tripalium, cet instrument de torture disant assez ce qu'il faudrait penser de toute activité laborieuse et salariée si nous n'étions soumis, pieds et poings liés, aux épistémès, pour le dire comme Foucault, qui procèdent de la haine du corps et jubilent de toutes les activités qui permettent la castration, la contention, la rétention, la suspicion à l'endroit de la chair, des désirs et des plaisirs.
La religion du travail a fait du chômeur un martyr, la ferveur qu'elle exige et les sacrifices qu'elle veut ont transformé les demandeurs d'emploi en pécheurs et en pénitents qui peuvent obtenir un pardon et le salut dans la mesure où ils auront mérité et gagné une rédemption à force d'impassibilité et de soumission aux nécessités des lois sinon de la fatalité du moins d'un marché faisant régner sa terreur par la pénuries organisée du travail en lieu et place d'un partage.  
D'autant qu'une autre répartition diminuerait les peines collectives de ceux qui souffrent d'un trop de travail et de ceux qui peinent de n'en pas avoir."

Michel Onfray, Politique du rebelle, Traité de résistance et d'insoumission, Le Livre de Poche, 1997.  


Malgré tout



Fuzati, du fameux Klub des Loosers, vient de sortir un nouvel album avec son dj/producteur de l'époque, Orgasmic, nommé Grand siècle. Pourquoi pas. 
     

Sinok by Orgasmic & Fuzati on Grooveshark

Je profite de l'écoute pour un petit dessin, avec au passage un coup de chapeau aux businessmen du rap francophone qui la quarantaine approchant n'hésitent pas à repousser toujours plus loin le ridicule. Hommage à l'exercice périlleux, parvenir à être encore plus pitoyable en acte que déjà musicalement. 

J.Blake

Grand monsieur de la musique électronique, James Blake, et son univers de neurasthénique. 

J'y aime particulièrement l'usage du voicecoder, jamais de trop et pourtant présent tout du long, en comparaison de son abus et viol de ces dernières années à travers tout les sons-de-la-radio qui avait eu tendance à me le rendre vraiment insupportable -espérons que Timbaland parviendra un jour à trouver le bouton off du sien, mais cela ne m'étonnerait guère qu'il soit installé dans le micro même, bref.

Deux albums pour contempler les gouttes d'humidité couler le long de la fenêtre, un week-end de novembre, lorsque l'entière atmosphère extérieure toute empreinte d'un bleu outremer allant vers le noir vous rappelle qu'il est déjà cinq heures du soir, ainsi l'allumage des réverbères n'ayant pas plus de pouvoir réconfortant que l'énième joints s'apprêtant à être rouler. Moi j'aime bien! 

Rza aussi apparemment, il apparait sur une chanson du second album, Overgrown. 
      

Lindisfarne II by James Blake on Grooveshark

Et il en remet une flaque.







Je l'ai ramené à la maison.





Personne pour m'engueuler, me dire que c'est sale, c'est caca, ou bien autre "si tu crois que l'on a de la place..". 

Je dois tout d'abord admettre ne plus être totalement sûr du pourquoi agir ainsi. C'est dorénavant devenu de l'ordre de l'inconscient, au partir d'une étincelle de sentiment de beauté: je dois le faire. Si je ne le fais pas, je vais le regretter. Point. 
Cela évite bien des soucis et questionnements: pourquoi perdre son temps, une photo ferais tout aussi bien le travail, tu vas au final juste t'apercevoir que c'est trop compliqué à réaliser, que tu n'as pas le niveau, tu n'as rien de plus productif à faire, pour toi ou/et la société, d'autres travaillent en ce moment, et pour de l'utilité sociale, sans parler d'un tiers-monde qui peine à se nourrir, n'a même pas de quoi peindre ou coucher sur papier, faute de matériels et de temps, ...
Si l'action a pris le devant de la déferlante de questions, le matériel est en place, le pinceau déjà en activité en adéquation avec le corps, alors c'est gagné pour cette fois. 

Ensuite, l'instant est vraiment agréable, au rythme des nuages se succède la présence des rayons du soleil sur la peau, le vent m'apporte des senteurs nouvelles, qui diffèrent des odeurs habituellement salée dues au fait d'avoir la majorité du temps pratiqué sur les côtes bretonnes, les animaux font des apparitions, selon leurs natures, des oiseaux se chamaillant tout du long dans les pins voisins, au chevreuil dont il ne m'est permis d'apercevoir qu'un court instant le petit cul blanc rejoignant à grands sauts la lisière de la foret. 

Je sais d'avance que, tentative réussie ou non, je rentrerai pleinement satisfait et heureux.
Plaisir égoïste? Bien entendu, mais toute proportions gardées; et celui qui a en perspective du bonheur avant tout celui d'autrui ne saurait me le reprocher. Nah.            
Ah pis, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais j'en ai profité pour tenter de le convertir en bois.  

Ben alors, tu ne danses pas?


Comment lui dire? Tout dans cette soirée prête, à mon goût bien entendu, à ne pas danser. Pour le coup, le lieu va de pair avec la musique que l'on y propose. 

Pourquoi une salle des fêtes est-elle seulement composée d'une seule et unique salle, où tout le monde peut se contempler à loisir, celui qui est assis en train de profiter du rab de dessert et souhaite, sans avoir à hurler, entretenir son cousin qu'il n'a pas vu depuis tant d'années du parcours scolaire chaotique de son fils, doit t'il renoncer au dialogue au détriment de tante Anne, récemment divorcée ayant grand besoin de se défouler un bon coup sur la piste de danse, le disc jockey souhaitant profiter de ce prémisse d'exaltation corporelle pour ameuter la foule en poussant le volume de la stéréo jusqu'au stade de l'inintelligible coté discussion?
Je ne souhaite pas être, par dépit, le sujet visuel de leur ennui le temps de terminer leurs assiettes respectives et de devoir sitôt sortir fumer un clope pour pouvoir reprendre leurs conversations. Les cloisons ça existent, bordel, et les univers d'ambiances différentes n'altèrent en rien, bien au contraire, au bon déroulement de festivités, je n'irais pas danser.
Et cette musique alors? Je souhaiterais au moins une fois avant de mourir tomber sur un dj capable d'inovation et créativité dans le domaine, ce n'est pas parce que tu n'es pas producteur ou résident de La Fabric que tu n'as pas le droit à un peu de foliesSs dans ton temps de gloire. J'ajouterais presque que tu as cette responsabilité de faire danser mamie et bébé sur du Pink Floyd dans un souci d'unité générationnelle, c'est un cours d'histoire que tu nous proposes là, alors applique toi s'il te plait, si tu veux nous voir danser. 

Sam Tiba, ici présent, est un parfait exemple de professionnalisme à travers des goûts musicaux prononcés et même parfois plus que douteux, mais si bien mis en oeuvre, avec la touche d'autodérision et d'humour nécessaire, pour inviter le plus dur des durs au coeur de pierre, ainsi que le péchu tellement underground qu'il n'entend désormais plus le métro passer au-dessus de sa tête à s'émouvoir et se lancer dans un slow languissant au centre de la piste, sous le regard humide de tata, au rythme d'une des dernières flatulences d'un Usher ou autre tout-naze. Ils sont tout à fait a-do-rables, allons les accompagner!! Afin que, particules de sucre, nous formions ensemble une barbe à papa géante capable d'en faire dégueuler l'univers, dans un moment de lucidité au petit matin.             





Adret, ubac, niverolle et pédiculaire, 4 Hero.


Les Fleur by 4 Hero on Grooveshark


Assis dans la montagne, contemplatif de la très (trop?) lente progression du printemps sur l'hiver, marqué par l'épanouissement des premières fleurs, sur fond de Bric froid, visible à travers les mélèzes, portant comme son nom semble l'indiquer toujours la veste de saison. 
Et cet oiseau, me narguant de ses chants inventifs:  "hé toi! Ne vas pas croire qu'il te suffit de rester le cul posé ici une fraction de secondes pour faire partie du crew!" 

Comme si j'avais que ça à foutre. 




Bon, à demain piafifou, most def '.

Nadine Shah


Aquarelle queyrassinne, et la musique du jour*. Je n'y peux rien, Nina Simone peut m'en être témoin, une interprète étrangère sur un texte en français, accompagné d'un piano. Miaouh. 





*Cad: écoutée une bonne vingtaine de fois.

Queyras


Tentative de bas-relief - à l'ancienne casquette à l'envers, sur bois de pin cembro. Pin très présent dans cette région des Hautes-Alpes, le Queyras, où nous séjournons en ce moment et serions enchantés de vous recevoir, afin d'aller battre la montagne main dans la main.    

FlashsSs



Création d'une nouvelle section #Flashs dédiée au dessin visant à être importé sur et dans la peau, à savoir le tatouage, car il va bien falloir rembourser l'investissement de l'achat d'une machine, et vous en êtes le prix. Bon, si ça te branche, bien entendu.  

Natures mortes




Postée dans la section Illustration, une série de pochoirs sur le thème des Natures mortes. Si vous désirez avoir une magnifique représentation de pot à ustensiles plutôt qu'encombrer votre évier de son double réel souvent peu esthétisant, contactez moi.


Nouvelle presse du Don Quichotte della Picnic, en adéquation avec les nouvelles trouvailles dans le domaine de la presse de gravure sur bois. Un gros bisous à Raf et Cécile, encore merci pour l'accueil. 


Mike D, des Beastie Boys et Peanut Butter Wolf, patron de Stones Trow Records en discussion musicale, à grand renfort de hurlements, scenes d'hystéries, voice coder et autres manipulations synthétiques. Bruyant, mais chaleureux.