Ben alors, tu ne danses pas?


Comment lui dire? Tout dans cette soirée prête, à mon goût bien entendu, à ne pas danser. Pour le coup, le lieu va de pair avec la musique que l'on y propose. 

Pourquoi une salle des fêtes est-elle seulement composée d'une seule et unique salle, où tout le monde peut se contempler à loisir, celui qui est assis en train de profiter du rab de dessert et souhaite, sans avoir à hurler, entretenir son cousin qu'il n'a pas vu depuis tant d'années du parcours scolaire chaotique de son fils, doit t'il renoncer au dialogue au détriment de tante Anne, récemment divorcée ayant grand besoin de se défouler un bon coup sur la piste de danse, le disc jockey souhaitant profiter de ce prémisse d'exaltation corporelle pour ameuter la foule en poussant le volume de la stéréo jusqu'au stade de l'inintelligible coté discussion?
Je ne souhaite pas être, par dépit, le sujet visuel de leur ennui le temps de terminer leurs assiettes respectives et de devoir sitôt sortir fumer un clope pour pouvoir reprendre leurs conversations. Les cloisons ça existent, bordel, et les univers d'ambiances différentes n'altèrent en rien, bien au contraire, au bon déroulement de festivités, je n'irais pas danser.
Et cette musique alors? Je souhaiterais au moins une fois avant de mourir tomber sur un dj capable d'inovation et créativité dans le domaine, ce n'est pas parce que tu n'es pas producteur ou résident de La Fabric que tu n'as pas le droit à un peu de foliesSs dans ton temps de gloire. J'ajouterais presque que tu as cette responsabilité de faire danser mamie et bébé sur du Pink Floyd dans un souci d'unité générationnelle, c'est un cours d'histoire que tu nous proposes là, alors applique toi s'il te plait, si tu veux nous voir danser. 

Sam Tiba, ici présent, est un parfait exemple de professionnalisme à travers des goûts musicaux prononcés et même parfois plus que douteux, mais si bien mis en oeuvre, avec la touche d'autodérision et d'humour nécessaire, pour inviter le plus dur des durs au coeur de pierre, ainsi que le péchu tellement underground qu'il n'entend désormais plus le métro passer au-dessus de sa tête à s'émouvoir et se lancer dans un slow languissant au centre de la piste, sous le regard humide de tata, au rythme d'une des dernières flatulences d'un Usher ou autre tout-naze. Ils sont tout à fait a-do-rables, allons les accompagner!! Afin que, particules de sucre, nous formions ensemble une barbe à papa géante capable d'en faire dégueuler l'univers, dans un moment de lucidité au petit matin.             





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