Je l'ai ramené à la maison.





Personne pour m'engueuler, me dire que c'est sale, c'est caca, ou bien autre "si tu crois que l'on a de la place..". 

Je dois tout d'abord admettre ne plus être totalement sûr du pourquoi agir ainsi. C'est dorénavant devenu de l'ordre de l'inconscient, au partir d'une étincelle de sentiment de beauté: je dois le faire. Si je ne le fais pas, je vais le regretter. Point. 
Cela évite bien des soucis et questionnements: pourquoi perdre son temps, une photo ferais tout aussi bien le travail, tu vas au final juste t'apercevoir que c'est trop compliqué à réaliser, que tu n'as pas le niveau, tu n'as rien de plus productif à faire, pour toi ou/et la société, d'autres travaillent en ce moment, et pour de l'utilité sociale, sans parler d'un tiers-monde qui peine à se nourrir, n'a même pas de quoi peindre ou coucher sur papier, faute de matériels et de temps, ...
Si l'action a pris le devant de la déferlante de questions, le matériel est en place, le pinceau déjà en activité en adéquation avec le corps, alors c'est gagné pour cette fois. 

Ensuite, l'instant est vraiment agréable, au rythme des nuages se succède la présence des rayons du soleil sur la peau, le vent m'apporte des senteurs nouvelles, qui diffèrent des odeurs habituellement salée dues au fait d'avoir la majorité du temps pratiqué sur les côtes bretonnes, les animaux font des apparitions, selon leurs natures, des oiseaux se chamaillant tout du long dans les pins voisins, au chevreuil dont il ne m'est permis d'apercevoir qu'un court instant le petit cul blanc rejoignant à grands sauts la lisière de la foret. 

Je sais d'avance que, tentative réussie ou non, je rentrerai pleinement satisfait et heureux.
Plaisir égoïste? Bien entendu, mais toute proportions gardées; et celui qui a en perspective du bonheur avant tout celui d'autrui ne saurait me le reprocher. Nah.            
Ah pis, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais j'en ai profité pour tenter de le convertir en bois.  

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